Par Laurence le mercredi 30 août 2006- Les délaissés- Lien permanent
Alia Mamdouh est Irakienne. Dans La Passion, elle évoque ses concitoyens partagés entre leurs origines et la culture de leur pays d’accueil : l’Angleterre. Elle raconte l’amour passion dans ce qu’il a de fondamentalement ambigu et tragique. Un huis clos sans concession à l’écriture singulière.
C’est à peu près en ces terme que la quatrième de couverture annonçait le récit.
Mais en abordant la préface d’Hélène Cixous, j’ai commencé à douter, et j’espérais que le style d’Alia Mamdouh se révèlerait plus simple et sobre. Ce ne fut pas le cas.
Je ne dis pas que ce livre est mauvais, loin sans faut. Mais l’alchimie n’a pas opéré et je me suis arrêtée à la page 16.
Ceux qui suivent ce blog depuis un moment, savent quel exploit cela représente !
Extrait :
“Nous ne devons pas oublier que c’est l’avenir le plus important, pas le passé.” L’individu doit impérativement trouver des faits auxqeuls se rattacher. Il désire se cacher pour se sentir plus rassuré. C’est ainsi par exemple, que je me trouve entre ceux qui accueillent le sieur Mus’ab, mon époux encore légal, et sa quatrième femme, Mme Widad.
Certes, ce n’est pas une noce, non plus qu’une lune de miel. Ils se trouvent en Angleterre pour la seconde fois, la première depuis la fin de la guerre. Nous sommes amis et je te tromperais si je te disais qu’une telle situation nous convenait, mais c’était ce qu’il y avait de mieux parmi un ensemble de choix qui se présentait à nous, alors que chacun se trouvait seul dans un endroit différent. Ne vois-tu pas que nous maîtrisons parfaitement la gestion du lieu et du temps? Et quant aux souffrances, eh bien, nous en avons besoin pour mieux nous adapter à l’existence, au monde, à l’univers et aux autres.
Cette femme lui convient-elle ou pas, quelles sont ses dispositions naturelles, ou plus exactement qui est-elle? Je n’en sais rien ma bonne amie.